Quinze ans plus tard, l’enquête promise sur les violences reste invisible
Du 25 au 29 février 2008, des milliers de Camerounais descendaient dans les rues pour protester contre la vie chère et la révision constitutionnelle. La répression avait été violente : plus de 100 morts selon certaines ONG. Face à la pression, le gouvernement avait annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Aucune publication officielle du rapport n’a jamais eu lieu. Les familles des victimes n’ont reçu ni justice ni réparation. “Nous avons enterré nos morts et c’est tout. Le silence du gouvernement est assourdissant,” témoigne un ancien manifestant de Douala.
Quinze ans plus tard, le mystère reste entier. Le rapport a-t-il été enterré ? A-t-il seulement existé ? L’État doit-il des réponses aux citoyens ?

