Analyse critique d’un processus resté au stade des intentions
Plus de dix ans après la promulgation des lois sur la décentralisation, le bilan est amer. Si les mairies et conseils régionaux ont vu leurs pouvoirs théoriquement élargis, dans les faits, la majorité des décisions stratégiques et des fonds restent concentrés à Yaoundé.
Les maires se plaignent du manque de transfert effectif des compétences. “On nous demande de gérer les écoles, mais sans les budgets adéquats ni la formation nécessaire,” explique un maire de l’Adamaoua sous anonymat. Pire encore, certaines nominations à la tête des conseils régionaux relèvent davantage de la logique politique que de la compétence ou de l’ancrage local. Le résultat ? Une désillusion croissante des citoyens qui espéraient des améliorations concrètes dans leurs communes

